Homélie du samedi soir 21/01/2023

Publié le par Grand Séminaire Saint Jean-Baptiste de Wayalghin

 (Année liturgique A /3e Sem. Temps Ordinaire)

Première Lecture : Isaïe 8 23—9 3 / Psaume :27 1, 4, 13–14/ Seconde Lecture 1Corinthiens 1 10–13, 17 Évangile : Matthieu 4 12–23

Vêpres solennelles

Chers frères en Christ, avec ces vêpres, nous entrons de plain-pied dans la troisième Semaine du temps ordinaire. La Parole de Dieu que nous venons d’écouter, dépeint la diffraction de la communauté chrétienne de Corinthe. Triste nouvelle pour l'apôtre Paul qui y a semé la graine de l'Évangile, il y a de cela cinq ou six ans. C’est pourquoi, l'Apôtre n’hésite pas à interpeller ses fils dans la foi : « Allez-vous diviser le Christ ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce le baptême de Paul que vous avez reçu ? ». En clair, l’Apôtre leur rappelle que les porte-paroles de l’Evangile sont tous au service de l’Unique Sauveur, le Christ, dont l’Unique baptême fonde l’unité des croyants. Par conséquent, la lutte partisane entre des personnes qui ont été baptisées au nom du même Jésus-Christ est un non-sens, d’autant plus que le baptême est le facteur d’unité de tous les chrétiens. Ainsi, le baptême au nom de Jésus-Christ nous rétablit dans la filiation divine qui fait de nous des fils dans le Fils Unique, et en qui nous avons été bénis et comblés de bénédictions de l’Esprit.

Chers frères en Christ, à cette question : « Quel est votre vedette, ou héros préféré ? La réponse d’un jeune catéchumène reste célèbre et édifiante : « C’est Jésus, car quand on le regarde on n’a plus le courage de faire le mal ». Mais, le mal dans l’Eglise, c’est bien la division du corps mystique du Christ dont le corolaire est la rupture totale d’avec l’Amour infini de Dieu. Faisons donc nôtre la réponse de ce jeune catéchumène, puisque par le baptême, nous avons revêtu le Christ Jésus. Il ne doit donc point subsister de divisions entre nous. C’est pour cela que dans l’Eglise, il n’y a point de distinctions entre Moose et Samo, Dagara et Gouin, Gulmantché et Yaadsé, Gourounssi et Bissa. Tous, nous sommes un, membres du corps dans le Christ Jésus, en qui nous avons le rachat, le pardon de nos fautes (cf. Ga 3, 26).

Afin de rivaliser de respect les uns pour les autres, Chers frères, laissons-nous toucher par cette déclaration d’Antoine de Saint-Exupéry : « Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction ». En ce sens, unis dans l’amour, regardons ensemble le Christ, toujours et partout indiqué par le doigt de notre icône, Saint Jean-Baptiste. C’est par notre unité autour du Christ et de son Eglise, que nous serons des artisans de paix dans nos milieux de vie.

Chers frères, Christ fait notre unité dans la diversité. Qu’Il éteigne la flamme du péché dans nos cœurs et les ardeurs de la colère ! Qu’Il emplisse nos cœurs de son Amour et que sa Paix nous réunisse pour toujours. Chers frères, en un mot, restons soudés au Christ ! !

 

TARPAGA Camille Théo IV

 

 

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