Notre bonne volonté seule ne suffit pas. Il nous faut la grâce de Dieu.

Publié le par Amédé ZOUNGRANA (1ère année de Théologie)

Notre  bonne volonté seule ne suffit pas. Il nous faut la grâce de Dieu.

Exhortation des vêpres solennelles du samedi 26 février 2022

(1co 15, 54 – 58)

           Bien-aimés de Dieu, comme nous le savons, la Résurrection occupe une place très importante dans les écris de Saint Paul. Le chapitre 15 de la Première lettre aux Corinthiens constitue le principal écrit de Paul au sujet de la résurrection. En effet, face à l’incrédulité de certains chrétiens de Corinthe quant à la résurrection des morts, Paul affirme que « s’il n’y a pas de résurrection des mort, le Christ non plus n’est pas ressuscité, et si Christ n’est pas ressuscité, vide est notre prédication et vide aussi votre foi ». » 1co 15, 14. Après un long discours pour combattre l’erreur de ces corinthiens, Saint Paul termine ce chapitre par un hymne triomphal, la victoire de la vie sur la mort. Et c’est ce passage que nous venons d’écouter ce soir.

         « La mort a été engloutie dans la victoire. Ô mort où est ta victoire ? Ô mort où est-il ton aiguillon ? » En effet, « Par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché la mort » Rm 5,12. Ainsi la mort avait-elle remporté la victoire sur nous et nous dominait, par le péché qui nous y maintenait. Et « ce qui donne force au péché, c’est la Loi » nous dit Saint Paul. Car c’est la loi qui condamne le pécheur et le livre à la mort. En effet, au nom de la Loi, le Christ lui-même a été identifié au pécheur, lui qui n’a jamais péché et a subi la malédiction de la Loi étant fait malédiction pour les siens qui étaient sous la Loi. Mais lui, glorifiant parfaitement Dieu à l’égard du péché et de la Loi dans ses exigences les plus absolues, il nous a entièrement délivrés non seulement du péché et de la Loi mais surtout de la puissance de la mort qu’il a vaincu.

           C’est ce qui justifie le cri de victoire de Saint Paul dans ces derniers versets de ce chapitre. Notre défaite n’a pas été définitive. Nous sommes délivrés de la domination du péché et de la mort. Nous avons remporté la victoire sur la mort par Jésus Christ. Cette victoire remportée par le Christ a été pour nous ; nous la possédons, elle est nôtre. Et au lieu de craindre la mort, l’apôtre nous dit plutôt: « Rendons grâce à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ ». Il nous invite à l’action de grâce.

          Bien-aimés de Dieu, nous participons dès maintenant à la victoire de Christ sur la mort. Oui ! Mais même si cette victoire est effective, le résultat n’est pas encore complet. Le grand résultat de cette victoire sera le moment où nous serons avec Jésus, dans la gloire éternelle. Nous avons donc à garder nos  positions jusqu’à la venue de ce moment. C’est pourquoi saint Paul nous exhorte en ces termes : « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l’œuvre du Seigneur… » Car nous sommes encore dans le monde et l’ennemi est là pour nous empêcher d’accomplir notre part dans l’œuvre du Seigneur, la venue de son Règne. Pour ce faire, redoublons d’effort, ainsi « Notre peine ne sera pas stérile ».

            Dans ce combat frères en Christ, notre  bonne volonté seule, ne suffit pas. Il nous faut la grâce de Dieu. Demandons donc au cours de ces vêpres solennelles la grâce de la foi et de la persévérance. Que Dieu nous écoute et nous exauce. Amen !

                                                                             COMBARY Aimé diacre

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article